PATHOLOGIE DE LA BÊTE
Approche causale du mal collectif
ALAIN CH.

 

INTRODUCTION
L’objectif de cette réflexion est d’identifier par quel signes annonciateurs il est possible d’identifier le mal, tel qu’il s’infiltre dans les sociétés pour les gangréner et les détruire, et ainsi détruire les Hommes qui les composent. Nous nommerons ce mal collectif, « la bête », pour donner corps dans ce travail à ce phénomène pernicieux, toujours prêt à s’infiltrer là où on ne l’attend pas. Ceci implique donc de s’intéresser au mal dans ses formes collectives, encore que cela conduise à s’intéresser aux liens entre mal individuel (commis et subi par l’individu) et le mal collectif. Nous verrons plus loin que définir le mal dans l’absolu n’est guère possible. Le sujet central ne pouvant être traité directement, nous ne pouvons que l’approcher. On peut aborder la question de plusieurs manières. Une première voie serait une approche phénoménologique permettant de tirer des signes communs entre toutes les manifestations de la bête portant atteinte aux sociétés et à leurs membres. Une seconde voie se base sur une approche causale : en recherchant ce qui structure une société et lui permet de progresser, ce qui permet à l’Homme d’accéder au bonheur, on peut cerner pourquoi ces facteurs ont une propriété structurante et permettent à l’individu de s’épanouir. De là, toute atteinte à ces facteurs seront les signes de la bête. C’est cette seconde approche que nous prendrons ici.

 

  

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